L’endométriose est une maladie chronique qui touche environ une femme sur dix en âge de procréer. Elle se caractérise par la présence de tissu endométrial en dehors de l’utérus qui provoque des douleurs et de l’inflammation. Une prise en charge diététique peut jouer un rôle clé dans la gestion des symptômes et l’amélioration de la qualité de vie des patientes.
Réduire l’inflammation par l’alimentation
L’un des axes majeurs de la prise en charge diététique de l’endométriose est la réduction de l’inflammation. Les aliments riches en acides gras oméga-3, tels que les poissons gras (saumon, maquereau, sardines), les noix…, aident à réduire les réponses inflammatoires du corps. De plus, les légumes verts à feuilles, les baies, et l’huile d’olive sont riches en antioxydants et contribuent à diminuer l’inflammation.
Limiter certains aliments
Certaines catégories d’aliments peuvent aggraver l’inflammation et les douleurs associées à l’endométriose. Il est recommandé de limiter la consommation de produits ultra-transformés, de sucres raffinés, ainsi que les graisses saturées présentes dans les viandes rouges et les produits laitiers gras. Les boissons alcoolisées et la caféine peuvent également accentuer les symptômes et doivent être réduites.
Favoriser les fibres
Les femmes souffrant d’endométriose bénéficient d’un régime riche en fibres, car elles favorisent l’élimination des excès d’œstrogènes, une hormone impliquée dans la prolifération du tissu endométrial. Les légumes, fruits, légumineuses et céréales complètes sont d’excellentes sources de fibres.
Le rôle du gluten et des produits laitiers
Certaines études suggèrent que la réduction, voire l’élimination du gluten, peut améliorer les symptômes chez certaines patientes atteintes d’endométriose. En effet, des femmes ont signalé une diminution des douleurs en adoptant un régime sans gluten. De même, les produits laitiers peuvent contenir des hormones et des graisses saturées susceptibles d’aggraver les symptômes. Il peut être intéressant de “tester” leur exclusion pour observer les effets sur les symptômes.
Un microbiote intestinal équilibré
La santé du microbiote intestinal est aussi cruciale dans la gestion de l’endométriose. Les probiotiques, présents dans des aliments fermentés comme le kéfir, le yaourt, la choucroute, ou sous forme de compléments alimentaires, favorisent un microbiote sain et aident à mieux gérer l’inflammation.
La supplémentation en vitamines et minéraux
Certaines vitamines et minéraux jouent un rôle clé dans la gestion de l’endométriose. Par exemple, la vitamine D, connue pour ses propriétés anti-inflammatoires, est souvent déficiente chez les femmes atteintes d’endométriose. Une supplémentation en vitamine D peut s’avérer bénéfique. Le magnésium, quant à lui, est essentiel pour soulager les crampes musculaires et les douleurs menstruelles. Il est conseillé de l’intégrer par des aliments comme les noix, les graines, et les légumes à feuilles vertes, ou sous forme de complément.
Adapter le régime alimentaire A CHAQUE PATIENTE
Chaque femme réagit différemment aux changements alimentaires, c’est pourquoi il est important de personnaliser la prise en charge diététique. Un suivi avec un diététicien spécialisé permet d’adapter le régime alimentaire en fonction des symptômes et des tolérances individuelles !
En conclusion, la prise en charge diététique de l’endométriose repose sur un régime alimentaire équilibré et personnalisé, adapté aux besoins spécifiques de chaque femme. En complément des traitements médicaux, une alimentation adaptée peut aider à réduire l’inflammation, soulager les symptômes, et améliorer la qualité de vie des patientes. Il est donc crucial de consulter un professionnel de la nutrition pour une approche personnalisée et efficace.
Cet article a été rédigé par Carine Dancla, Diététicienne Nutritionniste et Naturopathe à Sallanches. Carine accompagne les femmes atteintes d’endométriose depuis 2015. Prendre RDV.
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